Échange standard ou occasion
HDJ 80 Le vaisseau du désert
Lorsque l’on évoque le Toyota HDJ 80, l’on pense immédiatement au grandes étendues désertiques, aux raids africains, aux voyages au long cours. Confort, fiabilité et performances ont bâti la réputation du Station Wagon #8 qui demeure encore aujourd’hui le 4×4 le plus prisé par tous ceux qui rêvent d’évasion. Malgré l’apparition de son successeur sur le marché de l’occasion, sa cote ne faiblit pas bien au contraire et les prix s’envolent parfois vers des sommets qui dépassent l’entendement.
Avec la commercialisation de l’#J 8 en 1990, Toyota assure la lignée des Station Wagon débutée en 1956 par les Fj 35, Fj 55 puis Hj 61. A la fin des années 80, les ventes du Station Wagon HJ 61 commencent à s’essouffler face à la concurrence des Range Rover, Nissan Patrol et dans une moindre mesure celle des 3500 Mitsubishi ). Avec son nouveau modèle, la marque Nippone veut renforcer sa position sur le marché du 4×4 de luxe et gagner des parts de marché tant en Europe en rivalisant avec ses concurrents directs qu’outre atlantique en venant ouvertement piétiné les plates-bandes de certains Full Size.
Si la ligne du nouveau #8 se montre dans l’air du temps en rappelant par bien des cotés celle du Runner, le concept est résolument novateur. Pour concevoir le navire amiral de la gamme Toyota, les ingénieurs ont conservé le meilleur de la génération précédente ( #6) notamment le châssis à échelle et les ponts rigides et se sont inspirés de la concurrence pour adopter une suspension “moderne”, à ressorts hélicoïdaux, des freins à disques sur les 4 roues et enfin une transmission 4×4 permanente grâce à une boite Full Time. Coté confort, l’habitacle est soigné et offre de série des équipements peu commun sur les 4×4 de l’époque : Le #J 80 est proposé sous deux niveaux de finitions VX ou GX. Si cette dernière se montre plus sobre, la VX fait dans le luxe toit ouvrant électrique, climatisation, réglages en hauteur du volant, lève-vitres électrique jantes Alu… et en option la sellerie cuir. Selon la version, le #J 80 accueille 5 ou 7 passagers dans des conditions de conforts inégalées ce qui est un argument supplémentaire face à la concurrence. En aide à la conduite et au franchissement, il est proposé d’origine de blocages des 3 différentiels ( par commande électrique indépendante ) et un treuil mécanique ( VX seulement).
le 4×4 diesel le plus puissant
Si sur le marché Européen, le #j 8 a été proposé en version essence ( Fj 80 dotée du 4,0l , 6 cylindres en ligne développant 155 ch jusqu’en 1992 puis du 6 cylindres en ligne 4,5 l DOHC 24 soupapes 1 FZ- FE qui développait 205 ch à 4400 tr/mn) c’est une version diesel qui été commercialisée en France. Le 4,0 L 6 cylindres en ligne, adaptation terrestre d’un moteur marin “Yamaha”, était à l’origine monté sur le HJ 61. Pour son implantation sur le HDJ 80, il a été revu pour porter sa puissance de 131 à 167 ch en modifiant la cylindré puis en adoptant un arbre à cames en tête, une pompe et des injecteurs spécifiques ( à double levée). Outre une puissance accrue, ceci lui a conféré un couple généreux de 36.7 mkg à 1800 tr/min. Il est accouplé à une boîte de vitesses 5 rapports manuelle ou en option à une boîte automatique 4 rapports. Quant au transfert, il est confié à une boîte séparée de type “Full Time” qui assure une motricité en mode 4×4 permanent. Doté de cette motorisation fabuleuse, le HDJ est devenu le 4×4 diesel le plus puissant du marché.
Dès sa sortie, le HDJ 80 ( version diesel) devient rapidement la référence pour le voyage mais également pour ceux qui ont besoins de tracter de lourdes charges, bateaux, vans… Tout au long de sa carrière, il est le compromis élégant entre la voiture de luxe et le 4×4 utilitaire.
En 1993, c’est l’apparition de la version VXV remarquable extérieurement par ses roues en 16 pouces. Coté mécanique, la boîte de vitesse automatique évolue avec un nouvel étagement des rapports complété par un système qui permet de choisir entre un monde normal et un mode “sport” plus nerveux. Le différentiel central est remplacé par un visco-coupleur.
Enfin, en 1994, le 4,2L est doté d’une nouvelle culasse 24 soupapes. Sa puissance passe ainsi a plus de 170 ch mais il n’est plus importé en France qu’en version VXV et VXE. IL perd l’option boîte automatique et le treuil mécanique.
L’arrivée de son successeur le HDJ 100 en 1999 sonne la fin de carrière de la #j8.
Les points faibles.
Affirmé que le SW hdj 80 n’a aucun point faible ne serait pas juste. Et pourtant, Il suffit d’un entretien régulier avec un changement systématique des pièces d’usure pour que la réputation de fiabilité soit justifiée. Coté moteur, rien à reprocher si l ‘on effectue les vidanges et que l’on contrôle le système d’injection. Changer les injecteurs tous les 100 000 kilomètres est impératif : certains ne l’on pas fait et y ont laissé un moteur. Par ailleurs, le poids du véhicule a une incidence sur le freinage. De ce fait, il faut contrôler disques et plaquettes à l’avant comme à l’arrière surtout s’il s’agit d’une boîte auto. Quelques défauts encore, le radiateur dont le réservoir supérieure en plastique fuit régulièrement, les courroies qu’il ne faut pas tendre de trop. Mais tous ces petits détails ne sont rien par rapport à la satisfaction qu’apporte un HDJ 80.
Sur le marché de l’occasion
Le Toyota SW HDJ 80 est extrêmement recherché sur le marché de l’occasion, toutes finitions et toutes années confondues. Et ce qui est rare devient chère obligatoirement par le jeux de l’offre et de la demande ! De plus, il devient de plus en plus rare de tomber sur une occasion strictement d’origine. En effet, la plus part des HDJ 80 que l’ont trouve sur le marché ont été équipés en vue d’une utilisation raid ce qui les valorise d’autant.
Certains propriétaires n’hésitent pas à investir plus de 30 000 € pour leur 4×4 favori. Suspensions renforcées, réservoir supplémentaire, aménagements intérieurs, rien n’est trop beau pour ce vaisseau du désert. De ce fait, les prix affichés tant sur les parc que dans les petites annonces semblent parfois surréalistes. Ainsi, malgré les forts kilométrages indiqués aux compteurs (de 250 000 km en minimum jusqu’à 400 0000 ce qui se montre beaucoup plus courant ) il est rare de trouver un HDJ 80 “ Français” en dessous de 13 000 €. Et dans ce cas là méfiance ! Si c’est un particulier qui le propose, il vaut mieux demander les factures d’entretien. En fait, il se montre préférable de tabler sur une fourchette de prix entre 15 000 à 19 000 € pour un véhicule acquis chez un professionnel ( spécialiste 4×4 ) qui offrira un minimum de garantie.
Enfin, les préparateurs spécialisés dans l’équipement raid proposent des HDJ 80 “prêt à partir”. IL s’agit de véhicules parfaitement entretenus, entièrement révisés avec changement des pièces mécaniques importantes, et préparés en vu du long cours. A bord, rien ne manque ! instrumentations complémentaires comme GPS , terra trip ou électronique embarquée, aménagements de l’habitacle avec douchette eau chaude, frigo, rangements… Les prix de ces Station Wagon “pullman” sont en conséquence à la hauteur de la prestation 25, 30, 40 000 € parfois plus. Enifin, il faut noter que certains propriétaires ont délaissé le Station Wagon HDJ 80 pour le HDJ 100 mais déçu car moins homogène et plus fragile, ils sont revenus sur leur choix et ont acquis un nouveau 8#.
Le prix des pièces.
En ce qui concerne l’HDJ 80, il est préférable d’oublié le réseau officiel et de passer par les spécialistes de la pièces détachées comme Euro 4x4Parts, Japopièces, 4×4-piconpieces.com, ModulautoFoxy, Japocat… Ceux-ci proposent des kits réparation pour les différents organes mécaniques ( moteur, boîtes ponts, freins ) et les périphériques, alternateur, démarreur… ceci en pièce d’origine à des tarifs beaucoup plus abordables que le concessionnaire de la marque.
alternateur : 320 €
démarreur : 350 € kit contact 15€ charbons 9€
bloc embiellé : 3600€
bougie de préchauffage 15,30€
injecteur 119/198 € selon modèle
disque freins avant : 98€la paire
étrier de freins : 292 à 349 selon modèle
Les points à surveiller
Lors de l’acquisition d’un HDJ 80 quelques points sont à surveiller :
Bruit de transmission notamment sur le pont avant.
Jeu dans la direction, l’état des rotules…
L’aspect intérieur, notamment des assises donnera beaucoup plus d’indication que le kilométrage affiché au compteur.
Le bon fonctionnement des verrouillages des blocages de différentiel.
Attention sur les véhicules ex-allemand seul le différentiel central est verrouillable et les niveaux de finitions différents des véhicules français.
caractéristiques techniques
Marque :Toyota
Modèle :Land Cruiser SW HDJ80 VX Auto
Années de production :1990-1994
Type du moteur : 6 cylindres en ligne
Energie : Diesel
Disposition du moteur : Longitudinal avant
Alimentation : Injection directe, pompe
Suralimentation : Turbocompresseur
Distribution : Arbre à cames en tête
Nombre de soupapes : 2 par cylindre
Alésage & Course : 94.0 x 100.0 mm
Cylindrée : 4164 cc
Compression : 18.6
Puissance : 167 ch à 3600 tr/min
Couple : 36.7 mkg à 1800 tr/min
Boite de vitesses : Auto 4 rapports
Réducteur ; Série
Puissance fiscale : 17 cv
Transmission : Intégrale
Différentiel avant : Blocable
Différentiel central : Blocable
Différentiel arrière : blocable
Direction : Crémaillère, assistée
Carrosserie : Break 5 portes 7 places
Longueur : 484 cm
Largeur : 190 cm
Hauteur : 189 cm
Coffre : 258 litres
Garde au sol : 228 mm
Suspensions avant : Essieu rigide, ressorts hélicoïdaux
Suspensions arrière : Essieu rigide, ressorts hélicoïdaux
Freins avant : Disques ventilés
Freins arrière : Disques
ABS : Non
Pneus avant : 265/75 R15
Pneus arrière : 265/75 R15
Poids : 2170
Poids tractable : 3500
Performances
Vitesse : 172
_ Consommations
Sur route : 10.2
Sur autoroute : 14.4
En ville : 16.5
Réservoir : 95 L
Climatisation : de Série
Article paru dans Journal du 4×4